squats complets contre demi squats : La mythologie du squat
Il est difficile de savoir où tout à commencer. Peut-être avec le légendaire (car introuvable) article de Bosco rejetant les flexions de jambes de plus de 90°. Des générations entières d’étudiants, dont la mienne, grandirent dans l’ombre de cet article chimérique.
Ou peut-être était-ce lorsque certains Kinés, trop prudents, ou pas suffisamment experts en squats, on joué les apprentis préparateurs physiques et jugés bon de remplacer les barres par des ballons Suisses.
Certaines études sont en tout cas venues entretenir le mythe, comme celle menée par Fry et collaborateurs, en 2003, qui, bien que partisane des squats complet, pointe une tension croissante dans les genoux lorsqu’ils sont contraints de ne pas dépasser les orteils. Cette étude fait pourtant fi de l’impossibilité de conserver la trajectoire des genoux dans le cadre fixé par la direction des orteils. Mais surtout de conserver la lordose lombaire, tout en restant debout.
Le dernier lieu commun, et non des moindres, concerne le demi-squat. Ce dernier serait, dans l’imaginaire collectif, systématiquement moins dangereux que les squats profonds. Pourtant, moins on descend, et plus il est possible de charger la barre. En progressant en 1/2 squats vous risquez tout simplement de déshabiller Jacques pour habiller Jean. Vous économisez en sollicitation du genou mais augmentez la pression verticale sur la colonne vertébrale… pour un résultat pas forcément supérieur. En effet, Bryanton et collaborateurs, fin 2012, établissaient que les progrès en squats seraient d’avantage liés à l’amplitude qu’à la charge. Mais dans la controverse squats complets contre demi squats, faut-il abandonner les demi-squats pour autant ?
2 Commentaires