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Il y a bel et bien une qualité physique d’équilibre. Complexe, elle fait référence à la capacité de l’individu à se structurer dans l’espace, lors de situations motrices variées, pour garantir l’efficacité des appuis, mais aussi la coordination efficace et la stabilité posturale sans appui, dans les airs.

Les conséquences du développement méthodique de cette qualité chez le joueur, et plus particulièrement les jeunes, impliquent tout autant la performance au long terme que la prévention.

Tour d’horizon d’une qualité aussi essentielle que la force ou la vitesse.

La proprioception n’est pas l’équilibre mais elle contribue à l’alimenter. La proprioception c’est être capable de situer tout ou partie de son corps dans l’espace, avec ou sans mouvement, sans contrôle visuel.

Une qualité soutien des autres qualités

Le développement de ce facteur est une priorité, tant pour la préparation du joueur que pour sa prévention. Aider à construire un schéma corporel, mieux dissocier le haut et le bas du corps, améliorer l’efficience et l’efficacité gestuelle, sont autant d’optimisations de l’adresse induites par l’amélioration de la qualité fondamentale d’équilibre.

Les autres qualités physiques sont directement influencées par l’amélioration de l’équilibre.

Les ajustements moteurs nécessaires aux différents types de vitesses sont par exemple développés par un travail en équilibre précaire. Quant au renforcement musculaire, au moins en endurance de force spécifique, il peut s’envisager directement en équilibre instable.

La sollicitation intense induite par l’instabilité augmente en effet le recrutement de certains paramètres musculaires, provoquant des effets plus rapides, plus importants, et surtout plus prophylactiques sur les muscles profonds (attention pas sur les muscles moteurs, si on cherche force ou puissance, il faut éviter ces outils).

L’instabilité engage davantage les muscles abdominaux et posturaux, incitant
le sportif à se structurer face à une charge plus complexe et variable, et donc plus spécifique, sans doute davantage transférable dans les activités sportives.

L’ensemble des effets proprioceptifs et kinesthésiques renforce en effet l’intérêt d’un tel travail pour ses vertus préventives.

L’amélioration des synergies intra et intermusculaires, la plus grande vigilance neuromusculaire de tous les capteurs corporels (dans les tendons, aponévroses, capsules et muscles), la meilleure stabilité articulaire, sont autant de limitations à la blessure du sportif (Gillot et Pelletier, en 2004, nous apprennent notamment que tout dérèglement de la proprioception entraîne tôt ou tard des lésions articulaires).

L’impact sur le plan osseux, rarement abordé, est néanmoins réel.

La fasciathérapie présume qu’un tel apprentissage corporel, par la répartition équilibrée des contraintes dans les tissus (y compris l’os) permet de libérer toutes les structures des tensions provoquées par l’effort, et ainsi de développer
le potentiel proprioceptif, sensoriel et moteur.

Enfin, l’aspect ludique et varié des différentes situations proposées font de ce type de travail l’un des vecteurs de la préparation physique les mieux accueillis, par les jeunes et moins jeunes.

Produire de l’équilibre

En physique, l’équilibre est l’annulation des forces s’exerçant sur un système, le mettant dans un état de repos. D’un point de vue mécanique, l’équilibre est la capacité à maintenir la projection du centre de gravité à l’intérieur du polygone de sustentation.

Chez un sportif debout qui ne subit pas de perturbations importantes, l’équilibre est maintenu par un système définissable comme un pendule inversé où le corps oscille autour du point fixe représenté par les appuis au sol.

En revanche, chez le sportif en mouvement, ce système ne semble plus adapté, la partie du corps devant conserver sa stabilité afin d’assurer les prises d’information étant la tête.

Le fonctionnement est alors celui d’un pendule ordinaire. La tête représente le point fixe et le corps le pendule qui oscille afin de maintenir la tête stable (Collet, 2001).

Notons que cette capacité d’équilibre fluctue avec l’âge.

En ce sens, la stabilité est envisagée comme une composante de la qualité générique d’équilibre. Plus grande est la stabilité d’un sportif, moins la perturbation a d’effet sur son équilibre.

La perturbation met ainsi en lumière les capacités de réorganisation spontanées d’un système.

En restant uniquement sur des observations de terrain, il est possible d’organiser son équilibre selon les phases suivantes :
1

Raidissement

Le joueur débutant en travail d’équilibre instable se raidit spontanément, essayant de “tenir” la planche avec les pieds pour l’immobiliser. Ceci étant impossible, les pertes d’équilibre totales à répétition vont le pousser peu à peu à “déverrouiller” les étages corporels.
2

Dissociation partielle

Le joueur identifie que la seule rigidité ne résout pas le problème. Il dissocie
alors le haut du corps du bas du corps, par une stratégie de mobilité de hanche. Plus efficace, cette organisation motrice peut lui permettre de conserver l’équilibre. À mesure que la confiance s’installe, il va continuer de “dégeler” les étages articulaires pour entrer dans la dernière phase.
3

Libération

Le joueur a identifié que l’équilibre se construit de la tête au pieds, en libérant
la mobilité de chaque étage articulaire et en combinant des moments très courts de blocages avec des moments d’ajustements dynamiques.
Voici quelques exemples de situations dans lesquelles les notions d’équilibre et de gainage dynamique sont déterminantes.

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