Le préparateur physique en football, rugby ou tout sport collectif ou à grande vitesse de déplacement le sait pertinemment. La vitesse est une qualité composite, permettant d’exprimer avec promptitude une action sportive. Son appréhension globale nécessite d’abord une connaissance des filières énergétiques concernées, Mais elle implique aussi une maîtrise des processus neuromusculaires mis en jeu. Il y a aussi une dimension spécifique à la vitesse, par une identification précise de ses conditions d’expression spécifiques à une discipline.
Les 3 grands types de vitesse pour le préparateur physique football ou sports collectifs
On peut distinguer globalement 3 types de vitesse dans les sports où la modalité de déplacement dominante est la course
Frédéric Aubert est le préparateur athlétique référent de tout bon préparateur physique football ou rugby. Il était le notamment le prépa physique du stade Français et de l’équipe de France de Basket. Il distingue 3 grandes expressions de la vitesse : l’expression pure de la vitesse (ou rapidité de déplacement d’un segment corporel ou de l’ensemble du corps), la vélocité (ou fréquence gestuelle), et la vivacité. Cette dernière, n’est pas la moins complexe : il s’agit de l’expression de la coordination dans la vitesse, mêlant (isolément ou sous forme d’enchaînement) accélérations et freinages, force élastique, vitesse d’action isolée et vitesse de réaction.
Des limites génétiques de la vitesse à son entraînement efficace
Plus limitée... mais néanmoins très entraînable
Si la vitesse est profondément ancrée génétiquement (la priorité d’entraînement demeure souvent la force, qui aura souvent plus d’impact sur la résultante puissance), elle n’en reste pas moins entraînable. Sa variété s’exprimera d’autant plus que les besoins de vitesse sont spécifiques aux disciplines (elles varient parfois au sein même d’un sport) et aux sportifs.
La nécessité d’une approche spécifique de la vitesse pour le préparateur physique football ou rugby
Quel que soit le sport à valence de vitesse, il faut prendre en compte ses spécificités
On observe par exemple que la vitesse du rugbyman « impact player » diffère de celle du footballeur défenseur, elle-même différente de celle du footballeur milieu de terrain.
Ainsi, certains sprinteurs vont-ils créer un maximum de vitesse dans les premiers mètres. Ils vont alors l’entretenir autant que possible et ainsi tenter de conserver leur avance. Alors que d’autres mettront plus de temps à accélérer pour finalement arriver tardivement à un pic de vitesse plus élevé.
Il y a donc bel et bien plusieurs profils de sportifs rapides.
L’ATP-CP au cœur du game
Rappelez-vous qu'il y a deux filières sous-jacentes aux efforts de vitesse
Les efforts courts et d’intensité maximale sont fournis principalement grâce à la filière anaérobie alactique, aussi appelée ATP-CP. Le fonctionnement de cette filière est indiqué dans son appellation. Elle ne nécessite ainsi pas d’oxygène (anaérobie), avec une production minimale de lactates (alactique). C’est alors la créatine phosphate (CP) directement présente dans les muscles qui permet de produire de l’énergie. Au bout de quelques secondes, cette ATP-CP est épuisée. L’organisme fait alors davantage appel à une autre manière de produire de l’énergie…
Ce que vous devez retenir pour l’entraînement
Des temps d’effort très courts (jusqu’à 10 secondes), et des temps de récupération très longs
Suivez ma formation en ligne et ses contenus téléchargeables exclusifs
Formez-vous maintenant
89,90€Ajouter au panier
3 Commentaires