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Dans la catégorie des débats qui divisent le monde Anglo-saxon de l’approche Méditerranéenne, le squat fait figure de référence depuis plus de 30 ans. Alors entre le Commonwealth « cul par terre » et les Latins les fesses en l’air où est la vérité?

Clairement, deux écoles s’affrontent. D’une part, les conservateurs: préparateurs physiques issus des sports de force, qui appliquent la maxime à la lettre «si tu ne fais pas de squats, tu ne fais pas de musculation». De l’autre les prudents, éveillés aux méthodes de préparation physique alternatives, et qui préfèrent limiter la part des squats (et surtout des squats complets) dans la préparation.

Seulement comme toujours, nous sommes à la merci de paradigmes, pour ne pas dire parfois de lobbies, qui prennent en otage notre libre arbitre. Ce sont comme souvent les extrêmes, par le biais de communications sensationnelles, qui développent une approche binaire du monde sportif, obligeant les gens à choisir un camp, à se ranger derrière une idéologie.

Mais comment discriminer le vrai du faux ? Entre le pseudo préparateur physique qui a érigé les squats en ennemi public numéro 1 – surtout parce qu’il n’en maîtrise pas la technique (et oui, il est plus simple de faire des flexions de jambes à la presse et au TRX et de stigmatiser les squats plutôt que de les apprendre), et les haltérophiles purs qui ne jurent que par cela (la préparation physique ne se limite certainement pas à quelques mouvements), faisons un point sur le mouvement roi qu’est le squat !

Le squat, qu’est-ce que c’est ?

Différents types de squats
Le premier point de discorde concerne comme souvent la terminologie utilisée. On oppose pour simplifier le demi-squat au squat complet. Mais en réalité, la discussion approfondie révèle souvent que le squat complet est opposé aux autres squats. Pire, on se rend compte sur le terrain que la plupart des coaches prônant le demi-squat font en fait… un quart de squat. Pour résumer, dans la théorie s’affrontent donc demi-squats et squats profonds, mais dans la pratique il s’agit de 1/4 de squats contre squats complets. Or le squat est un mouvement continu qui peut se pratiquer sur des angles très variés. Pour s’assurer que nous parlons le même langage, je vous propose une classification des différents squats et une définition ne laissant pas de place à l’interprétation.

Squat complet

Le sportif descend aussi bas que sa mobilité articulaire le lui permet, sans aller jusqu’à la rétroversion  du bassin toutefois. Il descend suffisamment bas pour que ses ischios-jambiers recouvrent ses mollets.

Squat profond

Le sportif place ses fémurs au moins parallèlement au sol (squat parallèle), voire au delà.

Demi-squat

Toute flexion de jambe entre 90° de flexion de genou et la position horizontale des fémurs.

Squats partiels

Tout squat dont la flexion de genou n’atteint pas 90°.
Ces 4 différents types de squats n’impliquent pas les mêmes sollicitations ni adaptations, et bien les différentier permettra ultérieurement d’éclaircir le débat.
Rappels anatomiques
Le squat, quelle que soit sa forme, recrute plus de 250 muscles, prioritairement les quadriceps (vaste latéral, droit de la cuisse, vaste intermédiaire et vaste médial), les fessiers (petit, moyen et grand, fascia-lata et son tenseur), ainsi que les muscles spinaux. Dans un rôle fixateur et stabilisateur les ischio-jambiers (demi-tendineux, demi-membraneux, biceps fémoral) et les autres muscles de la jambe (jumeaux, soléaire, tibial antérieur, extenseur des orteils, court et long fibulaires, gastrocnémien) interviennent également. N’oublions pas le rôle central du gainage dorso-lombaire et de la sangle abdominale.

Ainsi le squat comprend en lui-même un nombre important de variations : le degré de flexion doit être considéré, ce qui influencera la charge possible mais changera aussi les effets sur le développement des qualités physiques.

Nous vous recommandons la lecture de la Préparation physique moderne , d’Aurélien BROUSSAL et Olivier BOLLIET.

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