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Le principe de progressivité pour le hiit relève tout autant de la physiologie, de la pédagogie, que du bon sens. Trop de clubs ou de box prennent le parti, souvent commercial, de débuter directement par des situations de travail attrayantes mais complexes. Ils laissent ainsi la part belle à une grande variété d’outils. Ils ignorent ainsi parfois jusqu’aux concepts proposés par la franchise dans laquelle ils s’inscrivent.

Hiit, technique, et fun instantané

La philosophie derrière cette approche repose souvent sur l’idée que les pratiquants sont venus se « défoncer » et s’amuser

Il faut donc leur en donner pour leur argent et le plus vite possible. Cette vision des choses transgresse, premièrement, une nécessaire progressivité de l’entraînement dans le cycle. Elle fait écho, à moyen terme, au développement technique de l’individu d’une part, et à ses progrès physiques d’autre part. Les fondamentaux techniques qui supportent les exercices de Hiit sont d’une complexité trop importante pour assumer que n’importe quel individu soit capable de les maîtriser instantanément.

Les contenus haltérophiles, gymniques et athlétiques demandent, dans leurs sports d’origine, de longs mois de travail pour être réalisés sans risque et efficacement.

Une approche méthodologique du Hiit ne saurait éviter de passer par un travail acharné des bases. Les éducatifs spécifiques, principalement haltérophiles, doivent ainsi avoir une place de choix en tout début de préparation.

Hiit et complexité

La complexité du Hiit n’est d’ailleurs pas seulement technique, elle est aussi physiologique.

La plupart des Workouts font en effet appel à de nombreuses qualités physiques (parfois antagonistes). Les plus intenses de ces qualités reposent sur un développement méthodique et progressif de qualités d’endurance fondamentale impliquant des adaptations de base. Sans ces adaptations, l’efficacité des entraînements futurs peut être compromise.

On peut bien sûr tout travailler, mais pas dans n’importe quel ordre.

Ainsi, l’endurance fondamentale, caractérisée par des intensités modérées et des efforts continus, implique des adaptations physiologiques centrales qui ne peuvent pas (ou moins) être développées par ailleurs. On peut ainsi citer pêle-mêle le volume plasmatique, le volume d’éjection systolique, la force de contraction du ventricule gauche. Il faut les développer dès le début du programme pour qu’ils ne limitent pas les progrès par la suite.

Progressivité dans la séance de HIIT

La progressivité s’exprime aussi à l’échelle de la séance, alors que la culture de l’heure de pratique se met parfois en travers de l’indispensable échauffement.

Bien sûr, les approches conventionnelles du Hiit rappellent à leurs futurs instructeurs l’importance et les principes des échauffements. Seulement, si on cumule, échauffement, force et workout… une heure ne suffit souvent pas.

En pratique, c’est souvent l’échauffement qui s’en trouve lésé.

Or, la réactivation progressive des schémas moteurs (voire leur apprentissage), l’éveil psychologique, et l’optimisation des paramètres physiologiques induits dans l’entraînement sont autant de garants d’une séance réussie. Au cours de cette mise en train, la progressivité et la complexité des exercices sont importantes. Elles permettront par la suite de démarrer la séance dans des conditions optimales.

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