Pour bien planifier son affûtage, il faut au préalable correctement distinguer plusieurs composantes de la charge d’entraînement. Il y a en effet le volume, l’intensité, la complexité, la spécificité, et enfin, particulièrement importante pour l’affûtage, la fréquence. On estime que l’amélioration de la performance consécutive à un affûtage est généralement d’environ 3% (de 0,5% à 6%).
La question de leur paramétrage spécifique se pose donc: faut-il tout réduire conjointement, où existe-t-il des nuances à respecter pour chacune d’elle?
Plusieurs méthodes pour planifier l’affûtage
De nombreuses techniques furent souvent exposées dans les ouvrages de référence
Les méthodes pour planifier l’affûtage au banc d’essai
Banister et al, en 1999, ont comparé ces différentes approches
L’affûtage progressif permet la plus importante amélioration de performances. En outre, une réduction exponentielle rapide de la charge serait plus efficace qu’une réduction plus lente ou linéaire.
La période pour planifier l’affûtage
Sa durée peut varier en fonction de nombreux facteurs
La période pour planifier son affûtage dépend notamment des éléments suivants.
- Le niveau de performance
- Le cumul de charge depuis le début de la préparation
- De la fatigue cumulée depuis le début de la préparation
- L’importance de la compétition à venir
- La vitesse (individuelle) de disparition des progrès
- La vitesse (individuelle) de disparition de la fatigue
- Surtout la charge hebdomadaire d’entraînement habituelle
Dans la très grande majorité des cas, une durée de 2 à 3 semaines semble adaptée.
Adapter la charge en période d’affûtage
Intensité, Volume, Fréquence, Alternance
Les adaptations physiologiques lors d'une période d'affûtage se manifestent majoritairement lors de la première et de la troisième semaine (Trinity JD et coll. sur la natation (2006)).
L’intensité semble être la clé de l’affûtage réussi
La programmation du volume d'entraînement pour l'affûtage
La limite de temps qui sépare la période bénéfique de l’affûtage du désentraînement n’est pas encore parfaitement définie. Il faut donc redoubler de vigilance lors de la fin des affûtages prolongés, et individualiser plus que jamais le calibrage de cette période.
La complexité de l'affûtage
En fait, comme souvent, c’est le bon sens de l’entraîneur qui tranchera.
Cette complexité sera étayée d’une spécificité maximale. C’est ainsi le moment de se recentrer totalement sur sa propre discipline, d’optimiser les automatismes technico-tactiques, et niveaux de performances physiques.
L'affûtage est une question de fréquence
Ce qu’il faut retenir
Il s’agit bel et bien d’éliminer la fatigue accumulée, sans pour autant perdre les bénéfices obtenus.
L’entraînement entre donc dans une logique d’accumulation des ressources.
- Diminution non linéaire du volume : Maintien voire amélioration de la VO2max et de la puissance musculaire. Amélioration globale des performances (Mujika et al 1995).
- Maintien voire augmentation de l’intensité. Maintien voire amélioration de la vitesse d’exécution spécifique. Amélioration de la capacité du sang à transporter de l’oxygène, du contenu musculaire en glycogène, des activités enzymatiques mitochondriales, de la production de force, de l’état hormonal du sportif, évite le désentraînement. Optimisation de la performance (Shepley et al. 1992).
- Optimisation de la complexité : Gain de confiance dans sa propre pratique, et meilleure adaptation aux incertitudes de la compétition.
- Augmentation de la spécificité : Emergence et optimisation des automatismes techniques, transfert des qualités physiques développées durant la saison dans la discipline cible. Mise en condition terminale physique et psychologique aux exigences de la compétition.
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