La vitesse est une qualité composite, permettant d’exprimer avec promptitude une action sportive. Son appréhension globale nécessite une connaissance des filières énergétiques concernées, une maîtrise des processus neuromusculaires mis en jeu, une identification précise de ses conditions d’expression spécifiques à une discipline ; et évidemment des méthodes de développement idoines.
Parmi les qualités principales on trouve l'incontournable vitesse de réaction.
Les étapes de transmission du message
Les 5 étapes entraînables
Le temps de réaction est assujetti à 5 étapes qu’il s’agit de raccourcir au maximum :
Les vitesses de réaction
On distingue parmi les différentes pratiques sportives deux types de vitesse de réaction.
La vitesse de réaction simple se caractérise par un faible degré d’incertitude. Le sportif n’a alors pas de pression contextuelle. Il se contente de réagir le plus rapidement possible, toujours de la même manière, à un signal clairement identifié.
A l’inverse, la vitesse de réaction complexe est tributaire des aléas situationnels. L’athlète ne connaissant pas forcément à l’avance le signal et/ou la réaction adaptée. Pour la plupart des disciplines sportives, le temps de réaction est donc moins rapide que pour un temps de réaction simple. Il est ainsi ralenti au niveau du choix de l’information, mais aussi du choix de la réponse.
Réduire le temps de réaction
Afin de réduire le temps de réaction et le rapprocher au maximum du temps de réaction simple, le sportif peut agir sur différents paramètres
Ces données théoriques attestent de la précision dont devra faire preuve le préparateur physique dans l’étalonnage de ses charges de travail. Comme pour tout travail physique, l’évaluation initiale (et les évaluations intermédiaires tout au long de l’année) permettra de guider l’entraîneur dans son projet d’entraînement.
Les méthodes de développement directes de la vitesse de réaction
La situation initiale y est commune : l’athlète doit produire une réaction la plus rapide possible à un signal donné.
Mais rapidement, ce dernier risque de s’habituer (ou pire, de s’ennuyer !). Cela aura ainsi pour effet de limiter sa progression. Il apparaît donc comme indispensable de diversifier les contextes de la réactivité !
Par exemple on peut varier le signal, la situation de départ, l’action à effectuer, l’orientation de la concentration, ou encore le dosage de l’attention.
- Variation de l’action. Il est également possible de faire évoluer la réaction du sportif au signal : mouvement sur place, déplacement varié, affrontement, mise en place d’un schéma tactique, collectif ou individuel…
- Variation du stimulus. Il s’agit de varier le signal auquel devra réagir le sportif. Les variations peuvent porter sur les signaux sonores, les signaux visuels ou sur les signaux tactiles.
- Variation de la situation de départ. Elle porte sur la position du sportif lorsqu’il attend le signal : debout, assis, à genoux, à plat ventre, sur le dos, tête dans le sens de la marche ou non, yeux fermés ou ouverts…
Doser l’attention
Il existe des conditions d’attente du signal optimales
Walker et Hayden en 1933 parlent déjà d’un temps d’attente optimal de 1,5 secondes. En effet, il s’agit pour l’athlète d’être prêt ni trop tôt ni trop tard. Le risque dans les deux cas est évidemment de se faire surprendre par le coup de pistolet à un instant où la concentration et l’attention se relâchent.
Orienter l’attention
Il existe différentes orientations de l'attention en situation
Sur consigne de l’entraîneur, l’orientation de l’attention peut être externe (uniquement sur le signal), ou interne, de l’ordre du kinesthésique et du proprioceptif (centrée sur les sensations internes, les muscles effecteurs…). L’intérêt de varier est double :
Nous vous recommandons la lecture de la Préparation physique moderne , par Aurélien BROUSSAL-DERVAL et Olivier BOLLIET.
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