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De ses prémices empiriques lors des premières compétitions sportives à son organisation scientifique quasi-expérimentale dans le sport professionnel, le dopage a connu ce dernier siècle, une évolution fulgurante. En ce début de 21ème siècle, il est plus fort que jamais, infiltrant désormais les problématiques d’entraînement. Il s’agit dès lors pour l’entraîneur, le sportif, la famille, de prendre position. Tout le monde est concerné…
Si la compétition s’organise au regard des pratiques dopantes, comme le body-building qui a créé une fédération à vocation naturelle, ou les fédérations internationales, censées collaborer au travail de l’agence mondiale anti-dopage (AMA), il suffit de considérer les performances mais surtout la longévité de Justin Gatlin, champion Olympique de sprint en 2004, suspendu 8 ans de compétitions internationales, puis de nouveau champion du Monde en 2017, pour se rendre compte du chemin restant à parcourir. Préoccupations politiques, enjeux économiques, course à la performance, et densification du calendrier sportif constituent les raisons principales de l’évolution du dopage, échappant évidemment au quotidien des pratiquants hors des sphères haut niveau. Mais le temps où le monde amateur pouvait se considérer préservé de ce type de dérive est désormais révolu. Axel Kahn, généticien de renommée internationale propose avec pertinence une analyse de la situation. Comment, dans un monde où l’égalité fait partie des principes fondamentaux de vie, le sport échapperait-il aux procédures artificielles de compensations des différences ? Là où les individus naissent libres en droits, allant jusqu’à compenser leurs inégalités d’apparence par la chirurgie esthétique, comment le sport, qui cultive la domination d’un homme sur les autres, échapperait à cette recherche d’égalité tous azimuts ?
C’est ainsi que le « doping » fait son entrée depuis plusieurs années sur la scène amateur, mais aussi en dehors du sport, induisant une pratique plus vaste encore que la simple prise d’un produit interdit, ou la mise en œuvre d’un procédé destiné à élever artificiellement la performance. Le docteur Patrick Laure (spécialiste du dopage) propose, depuis quelques années, la notion de « conduite dopante », qu’il définit comme un comportement de consommation de produits, pour affronter un obstacle aux fins de performance.
Envisagé de cette manière, le dopage (ou ses prémices) dépasse la notion de fraude sportive : l’homme d’affaire surchargé sous amphétamines, ou encore l’étudiant sous pression mangeur d’Adderall (également une base d’amphets’), ou encore le restaurateur dont la cocaïne devient peu à peu un mode de vie pour tenir les services, sont convaincus de dopages. Mais le comportement dopant peut démarrer en consommant un simple produit disponible en pharmacie selon le docteur Laure. Car la pratique dopante comme compensation des inégalités ou fuite de l’échec commence ici.
LE SAVIEZ-VOUS ?

LE DOPAGE AMATEUR EST UN RÉEL PHÉNOMÈNE : AUX USA ENVIRON 3% DES ÉCOLIERS ET LYCÉENS SE DOPENT, ALORS QU’EN FRANCE, 1 ADOLESCENT SPORTIF SUR 20 SERAIT CONCERNÉ. 16,5% DES PERSONNES INTERROGÉES DÉCLARENT CONNAÎTRE AU MOINS UNE PERSONNE QUI SE DOPE.

Il distingue ainsi 3 stades de consommation : l’usage (usage unique n’impliquant pas de risque pour la santé), l’abus (utilisation régulière mettant en péril l’équilibre du consommateur) et la dépendance (impossible de se passer du produit). Tout le monde dans l’entourage du sportif est donc concerné pour que le premier stade d’usage demeure un accident et ne se reproduise jamais.
Si les mécanismes du passage à l’acte demeurent souvent obscurs par leur complexité, il y a presque toujours trois facteurs : un contexte tout d’abord, de fragilité psychologique, d’influence collective, de pressions diverses… aisé à déceler pour un proche attentif. Parfois une tierce personne négative, une « brebis galeuse » souvent plus difficile à repérer. Enfin, l’existence d’un produit spécifique dont l’identification formelle et la connaissance des effets peuvent constituer, pour un proche ou un entraîneur, le premier moyen de prévention. Un bon moyen de sensibiliser tout le monde, c’est de rappeler que tous les produits dopants sont à la base des médicaments, et qu’il n’y a en Anglais qu’une seule traduction : drugs.

L’EPO (ÉRYTHROPOÏÉTINE) : LE TRAITEMENT CONTRE L’ANÉMIE

Cette hormone, naturellement présente dans l’organisme, générée essentiellement par les reins, augmente le nombre de globules rouges dans le sang, responsables du transport de l’oxygène jusqu’aux muscles. On comprend donc l’intérêt d’une injection d’une dose supplémentaire d’EPO pour les sportifs pratiquant notamment des efforts prolongés, où la consommation maximale d’oxygène est un facteur limitant.
Les risques à court terme et long terme sont manifestes. L’EPO rend le sang plus visqueux, plus épais, démultipliant les risques de formation de caillots sanguins bouchant de petites artères (comme les artérioles) alimentant les organes vitaux : le cœur, le cerveau, le foie, les poumons. Menacés de lésions, ces organes exposés peuvent entraîner la mort subite : attaque cérébrale, embolie pulmonaire, ou encore infarctus.

Les risques sont également manifestes à long terme, notamment de cancer de la moelle épinière, d’hypertension artérielle, ou encore de maladie auto-immune. On s’est par exemple aperçu que certains patients « traités » à l’EPO de synthèse développaient des anti-corps inhibant la production de globules rouges par la moelle osseuse, entraînant la mort par anémie. Le comble de la mauvaise utilisation d’un produit, censé initialement soigner cette maladie.

Fruit thérapeutique du génie génétique dans les années 80, l’apport d’EPO exogène fait son apparition dans le peloton du tour de France entre 1994 et 1996, et changera à jamais le visage de cette compétition.

LE SALBUTAMOL : LE TRAITEMENT DES ASTHMATIQUES

Cette substance se retrouve dans de nombreux médicaments agissant sur les bronches, comme la Ventoline. Officiellement interdite, son utilisation peut se faire à titre exceptionnel pour traiter l’asthme à l’effort. La réglementation des AUT (Autorisation d’utilisation à des fins thérapeutiques) s’est récemment durcie à ce propos, devant l’émergence cette dernière décennie d’une mystérieuse épidémie d’asthme dans les rangs du haut niveau mondial (les demandes d’autorisations ont doublé entre les JO d’Atlanta et ceux de Sydney). Les risques pour la santé existent, comme l’hypertension artérielle, ou l’arythmie cardiaque.

LE MELDONIUM : LE TRAITEMENT PRÉVENTIF DE L’INFARCTUS EN EUROPE DE L’EST

Rendu ultra populaire par la joueuse de tennis Sharapova, puis par une cohorte de sportifs Russes contrôlés positifs à l’approche des JO de Rio en 2016, le Meldonium est recensé sous le nom de Mildronate dans les pharmacies d’Europe de l’Est, et fut mis au point dans les années 1970 au sein de l’URSS. Principalement utilisé dans la prévention de l’infarctus du myocarde ou le traitement de ses séquelles, ce produit est commercialisé essentiellement (mais massivement) dans les pays de l’Est, faute d’accord pour être vendu sur les marchés européens et américains. En revanche, il est disponible sur le marché noir et sur internet sous forme de comprimés ou d’ampoules, pour un coût relativement faible d’une vingtaine d’euros. Sharapova clama sa naïveté : « Depuis 10 ans, je prends un médicament sur prescription de mon médecin de famille, ce médicament n’était pas sur la liste des produits prohibés par l’Agence mondiale antidopage, mais le règlement a changé le 1er janvier dernier et ce médicament est devenu un produit prohibé, ce que je ne savais pas. ». Et en effet, qui connait bien l’Europe de l’Est sait pertinemment que ce produit (dont l’efficacité sur la performance serait très contestable), est massivement consommé par la population, notamment en Russie. Une sorte de Guronsan local diront certains. Ainsi, le timing de suspension peut-il prêter à suspicion : dans un climat géopolitique proche de la guerre froide, affaiblir l’équipe de Russie n’était pas plus difficile que de classifier un produit dopant que beaucoup d’athlètes consomment, et mettant des mois à être évacué par l’organisme. Oui, le dopage est souvent culturel, et oui, il peut relever du contre-espionnage. Il n’en est pas moins innacceptable.

LES AMPHÉTAMINES : LE TRAITEMENT DES TROUBLES DE L’ATTENTION

Également prescrites pendant la seconde guerre mondiale aux pilotes de chasse dont la survie dépendait de leur attention, les amphétamines étaient initialement réservées aux patients présentant des pathologies attentionnelles.

Leurs dérivées sont des drogues à proprement parler, relevant des narcotiques. Dans le champ du sport comme ailleurs, leur utilisation (et bien plus leur commercialisation) est punie par la loi. Leur banalisation est terrifiante, et de nombreuses déclinaisons existent, dont les plus festives sont « l’extasie », la « love drug », la « X »… et les plus studieuses sont le speed ou l’Aderrall.

La forme peut varier, même si le plus souvent elles sont proposées pour une consommation immédiate et facile, en comprimés. Ingérées, l’effet est décalé d’une demi-heure. Injectées en intra-veineuse, l’effet est instantané et encore plus puissant. Les amphétamines libèrent des produits chimiques excitant le SNC (système nerveux central), et agissant sur le cerveau et les glandes surrénales (au dessus des reins). La pression artérielle et la fréquence cardiaque augmentent alors, par rétrécissement des vaisseaux sanguins. L’hyperexcitation physique et mentale ainsi provoquée développe un euphorique sentiment de toute puissance chez le consommateur, conforté par une sensation de fatigue s’estompant au profit d’une amélioration des performances. En fait, ce serait le seul vrai effet sur la performance intellectuelle. Pas de superpouvoirs donc, un regain de confiance en soit serait tout aussi efficace.
La dépendance devient alors autant psychologique que physique, renforcée par une accoutumance contraignant à l’augmentation progressive des doses pour obtenir l’effet initial, transformant le consommateur en « junky ».

Les effets secondaires sont physiques : hypertension artérielle, pathologies cardiaques, convulsions. De plus, les amphétamines perturbent l’apport de sang à la peau, gênant la régulation naturelle de la température corporelle, et provoquant des hyperthermies (coups de chaud). Mais les conséquences sont également psychologiques : paranoïa, anxiété, agitation, hyper-sensibilité, hyper-susceptibilité, altération du jugement, agressivité… Clairement, c’est de la merde.

LES ANABOLISANTS : LE GROSSISSEMENT DU BÉTAIL POUR LA BOUCHERIE

La famille des anabolisants regroupe toutes les substances stimulant l’anabolisme. Elles entraînent, notamment, une augmentation du volume et des possibilités musculaires. On les connaît dans le monde du sport principalement sous le nom de « stéroïdes », produits dérivés de l’hormone mâle : la testostérone. Outre la testostérone, les principaux produits circulants sur le sinistre marché du doping sont la nandrolone, l’oxandrolone, le stanozolol, et la métandénione.
Thérapeutiquement, la prescription de la testostérone et de ses nombreux dérivés se limite aux jeunes dépourvus de croissance spontanée, ou dans le domaine vétérinaire pour développer artificiellement la musculature du bétail !
LE SAVIEZ-VOUS ?

LA DOSE NORMALE DE TESTOSTÉRONE INJECTÉE À UN ADOLESCENT AYANT DES PROBLÈMES DE CROISSANCE EST DE 250 MG PAR MOIS. CERTAINS ATHLÈTES VONT JUSQU’À S’INJECTER OU INGÉRER UNE TELLE DOSE TOUTES LES 24H OU 48H !

Si la sur-consommation sauvage de telles substances est l’une des principales causes de mortalité dans le dopage, ce n’est pas l’unique. En effet, le marché noir des vétérinaires, et autres pharmaciens peu scrupuleux, voit la concurrence de laboratoires internationaux se développer, produisant des « cocktails » frelatés de mauvaise qualité, avec des effets secondaires imprévisibles, dont la mort sur une simple injection.

Si les anabolisants sont interdits à la consommation, ce n’est pas dans « l’éventualité » de complications. Il est absolument certain que la consommation de stéroïdes, à faible ou à forte dose, va entraîner pour l’organisme des dommages, le plus souvent meurtriers.

La liste est longue sur le plan physique : cirrhose hépatique au niveau du foie, tumeurs cancéreuses au foie, aux reins, aux testicules. De plus, les lipides et le mauvais cholestérol augmentent dans le sang, provoquant diverses complications cardiaques. La saturation d’hormones dans l’organisme entraîne l’inactivité des glandes testiculaires, et leur atrophie, conduisant à la stérilité. Les femmes sont également concernées, souffrant de dérèglements menstruels et de stérilité.

Les modifications esthétiques disgracieuses sont désormais bien connues : développement anormal des seins, perte des cheveux, acné, développement anormal du squelette osseux… d’autant plus chez la femme, qui subit de plein fouet l’action virilisante des anabolisants.

S’ajoutent à cette longue et incomplète liste, les effets psychiques : agressivité, irritabilité, hostilité, comportement suicidaire…

Les culturistes et les haltérophiles sont traditionnellement exposés dans la mortalité suite à la consommation d’anabolisants, comme l’attestèrent les 9 nations tricheuses exclues des 2 derniers championnats du monde et d’europe d’Halterophilie. Ces nations se sont vues retirer leurs titres mondiaux et Olympiques depuis les Jeux de Pékins, et devinez quoi ? Du coup les Français gagnent des médailles désormais.

L’HORMONE DE CROISSANCE : LE TRAITEMENT POUR LES RETARDS DE CROISSANCE

L’apport exogène de l’hormone de croissance se limite thérapeutiquement à deux cas : les enfants subissant un important retard de croissance, et les adultes ayant une pathologie induisant une perte musculaire et osseuse très importante (comme le cancer ou le sida). La consommation par des adultes sains d’une telle substance relève de l’ineptie et atteste du manque d’information du consommateur : chaque injection coûte environ 40 euros, et les effets à très court termes surprenants, créant des « créatures » difformes (surcroissance de certains organes, des mains et des pieds, de la mâchoire…) mais pas franchement plus performantes dans la pratique sportive.
LA CRÉATINE : L’IDÉE REÇUE
L’idée reçu persiste encore selon laquelle la créatine serait un produit dopant. Elle vient du fait que ce produit a longtemps été considéré par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) comme « substance non-traditionnelle », et en a interdit la vente sous une quelconque forme en France. Interdit à la vente, mais pour autant pas à la consommation. Depuis la fin des années 2010, elle est accessible partout dans l’hexagone, comme c’était jusque-là le cas partout ailleurs en Europe.
LE SAVIEZ-VOUS ?

LA CRÉATINE, CONTRAIREMENT À CE QUE L’ON IMAGINE, N’EST PAS UNE SUBSTANCE MASQUANT D’AUTRES PRODUITS ILLICITES : ELLE N’EST À L’ORIGINE D’AUCUN PHÉNOMÈNE DE DILUTION DES URINES.

Naturellement présente dans le muscle, la créatine-phosphate représente une source d’énergie directement disponible, notamment lors d’efforts courts et d’intensité maximale (efforts anaérobies alactiques). De là découle la consommation de créatine exogène, qui espère augmenter ce stock d’énergie, habituellement renouvelé grâce aux viandes et poissons.

Mais il apparaît qu’un apport trop important de créatine ne se traduit pas par une augmentation du stock : divers mécanismes enzymatiques de régulation et de rétro-contrôle s’opposent à un tel stockage, éliminant le surplus par voie urinaire.

Il faut donc pour que cela fonctionne respecter des dosages précis. Bien dosé, la consommation de créatine permet une augmentation de 30% de la capacité de stockage (chez les sujets bons répondeurs) :
  • Une meilleure resynthèse de la CP
  • Une augmentation à court terme de l’intensité maximale d’effort
  • Une augmentation de la capacité à répéter des efforts intenses
  • Est utile à la performance en sports à haute intensité, et optimise l’efficacité d’un programme de musculation (Peeling et al 2018)
Le dosage recommandé, qui ne semble pas avoir d’effet négatif sur la santé à l’échelle de 4 ans, est 4 doses de 5 grammes par jour pendant 5 à 7 jours pendant les périodes de charge, et de 3 à 5 grammes par jour pendant les périodes de maintien.

Attention toutefois, les effets hypertrophiques spectaculaires ou d’augmentation de performance quasi magiques vantés par certains sportifs peuvent néanmoins trouver différentes origines (en partie héritées des années de prohibition) :

  • 50 à 70 % des lots de créatine non labélisés (norme AFNOR ou Wall Protect) en France contiennent des anabolisants (dixit jeunesse et sport). C’est sur, le produit fonctionne beaucoup mieux ainsi !
  • Effet placebo du à la renommée du produit (le sportif se persuaderait de l’efficacité hors du commun du produit, donc l’effet se produirait bel et bien)
Notons toutefois que les doses proposées sont de 20 à 25 grammes par jour, ce qui équivaut à 4 à 5 kilogrammes de viande rouge. Les conséquences sur la santé sont donc réelles et le rééquilibrage alimentaire à moyen terme relève du bon sens.
LE SAVIEZ-VOUS ?

LE LABEL WALL-PROTECT PERMET AUX PRODUCTEURS D’AFFICHER LEUR ENGAGEMENT ANTIDOPAGE, ET CERTIFIE QUE LE PRODUIT PROPOSÉ EST CONFORME ET SANS DANGER.

LE FUTUR : LE DOPAGE GÉNÉTIQUE
Malgré ces explications et les mises en oeuvre pour lutter, le dopage continue sa progression, toujours plus pointu, toujours plus complexe, plus invisible que jamais. Axel Kahn jetait il y a plusieurs années les pistes de réflexion sur le dopage du futur. Certains sports en sont déjà au stade expérimental. Par exemple, c’est notamment la viscosité du sang qui permet de supposer qu’un sportif s’est dopé à l’EPO, représenté par le taux d’hématocrites. La prise d’EPO exogène augmente en effet manifestement ce taux. Le dopage du futur a déjà la solution : modifier génétiquement sa propre érythropoïétine avant de se la réinjecter, maintenant stable le taux d’hématocrite. Indétectable, cette « super EPO » pose cependant quelques problèmes : certains sujets développent un rejet, y compris de leur propre érythropoïétine, mourrant d’anémie.

Cet exemple n’est que le prélude de ce que la manipulation génétique ou le clonage seront capables de faire dans quelques années. La course du dopage génétique ne fait que commencer…

QUELLES SOLUTIONS ?

Le pire n’est pas inéluctable. Des solutions existent encore pour ne pas sombrer dans le dopage. Pour l’éthique, mais pas uniquement. C’est de la santé des sportifs dont il est question.

La prévention contre le dopage passe tout d’abord par une éducation, du sportif et de ses proches (qui ont un rôle de soutien essentiel), en termes d’hygiène de vie et de connaissance des substances et risques.

Elle passe également par la dédramatisation des enjeux. La compétition reste un jeu à l’importance toute relative, et la performance un Graal que la triche ne satisfait pas.

Enfin, il faut reprendre confiance dans l’entraînement et les énormes possibilités du corps humain. Cela passe par une préparation encadrée et intelligente, spécifique au sportif et à ses besoins de chaque instant, ainsi que par une approche prophylactique (protégeant le sportif) permanente, traquant la moindre apparition de blessure ou de surentraînement.

L’approche naturelle reste, bien menée, spectaculaire. A tel point d’ailleurs que nombre d’experts du « café des sports » fustigent souvent les sportifs étrangers ultra performants, soupçonnant immédiatement le dopage. Ne pouvons-nous pas, parfois, imaginer qu’ils s’entraînent mieux que nous ? Heureusement, les tricheurs ne sont pas partout, et on peut être hors norme… au naturel.

Pour aller plus loin
Patrick Laure, Dopage et société
Documentaire « Take your pills », Netflix
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/les-nouvelles-drogues-de-la-performance-scolaire-770/
Linda Asfar, Musculation artificielle chez les jeunes. Méfaits des substances performantes et stimulantes
www.dopage.com
Lettre électronique SSPP n°12, Mai 2003

Ecoute Dopage : 0 800 15 200

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La Proprioception

La « proprio » ça fonctionne comment ?

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