C’est donc tout naturellement que nous passons l’immense majorité de notre temps, dans des registres moteurs, psychologiques, voire philosophiques ou sociaux confortables.
Si certains sont persuadés que la performance se situe hors de la zone de confort, d’autres aux contraires plaident pour sont expansion.
Alors cette zone de confort, d’où vient-elle et jusqu’où va-t-elle ?
Qu’il s’agisse d’en sortir, ou de l’étendre, on la retrouve dans tous les séminaires, blogs, podcasts et bien sur-ouvrages.
Mais j’ai commencé à vraiment travailler dessus dans les années 2000, par le biais… de la psychologie. Un concept sous-jacent est en effet celui du « Flow » cet état de grâce psychologique (et idéalement physiologique) sur lequel je travaillais à l’INSEP dans le cadre de mon master en Préparation Physique Mentale et Réathlétisation.
L’idée était à l’époque d’établir des routines permettant de maintenir ou renouveler le « Flow » (si ces travaux vous intéressent vous pouvez les retrouver ici).
La zone étendue de la zone de confort est alors selon lui la zone de performance optimale.
Sur le plan physique, le principe est le même : vous appliquez un stress à votre organisme jusqu’à sortir de votre zone de confort. Si vous choisissez les stimulations adéquates, et si vous ne les répétez pas suffisamment pour entrer dans la zone de surentraînement, alors vous étendez votre zone de confort lorsque vous y retournez.
C’est dans ce sens que toutes les stratégies nord-Américaines de développement personnel convergent depuis plus de 10 ans. Et, même si les écrits sur le sujet restent rares en langue Française, le « Comfort zone expansion » est monnaie courante dans les écrits Anglo-Saxons : Tony Robbins, qui a notamment coaché André Agassi, est sans doute la figure la plus percutante de cette approche. Vous pouvez retrouver les points clefs de son approche qu’il décline en séminaire depuis le milieu des années 90 en cliquant ici.
La haute performance ou les limites de l’expansion
Pour ma part je suis absolument certain que l’expansion de la zone de confort a des limites. Et que la nature du sport de très haut niveau est là pour les dépasser, bien entendu par des méthodes naturelles et légales. Ainsi m’entendrez-vous dire depuis des années à mes athlètes :
”sortez de votre zone de confort, c’est ici que se situe la performance.
Les méthodes de post-potentiation, les méthodes excentriques ou encore les mouvements haltérophiles semi-techniques permettent à l’athlète d’accomplir des performances au-delà de leur limite naturelle.
Arrêter de culpabiliser les masses avec le sport
Les gens normaux.
Ceux qui font du sport modestement pour prendre du plaisir dans la pratique ou simplement s’entretenir d’une part, mais aussi ceux qui ne font pas de sport du tout.
Pour tous ces gens-là, pour qui le plaisir et la santé sont finalement au cœur des pratiques, on peut se poser la question de la pertinence du « no pain no gain » qui réduit souvent la durée des pratiques par blessure, ou plus simplement démotivation.
L’activité perd du sens, et avec le sens l’efficacité.
Prendre le problème par la souffrance et la dureté, par l’engagement et la ténacité, c’est prendre le problème par le mauvais bout de la raison.
Puisque j’ai déjà suffisamment parlé de psychologie, je vais me contenter de rappeler que du point de vue de la préparation physique, le sport n’est finalement dans cette approche qu’un prétexte.
Dans ce contexte, le choix des pratiques et des exercices est d’avantage basé sur le plaisir que sur l’intensité.
Dans ce contexte, les gens qui n’ont pas envie de faire du sport n’ont pas à être culpabilisés, pourvu qu’ils entretiennent la machine humaine en état de fonctionnement.
Dans ce contexte, la priorité est le mouvement fonctionnel.
Pour sortir de votre zone de confort lisez la Préparation Physique Moderne , d’Aurélien BROUSSAL-DERVAL et Olivier BOLLIET.
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Pour étendre votre zone de confort lisez l’Art du mouvement
d’Aurélien Broussal-Derval et Stéphane Ganneau.
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