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Les ratios de force sont des repères puissants pour le coach. Ils permettent en partie de déterminer l'équilibre fonctionnel d'un individu.
Disclaimer ! Bien sur, il ne faut pas toujours rééquilibrer « à tout prix ». Bien évidemment, certains sports entretiendront, par nature, un déséquilibre voulu entre le tirage et la poussée.

Néanmoins, un étalon or est toujours utile, ne serait-ce que pour avoir conscience du degré de déséquilibre marquant le sportif en question.

Prêts à faire le test ?

Durral et al. (2001) et Kaufmann (1999) ont observé avec pertinence une dominante de l’entraînement de poussée (comme le développé couché) chez les athlètes de lancer qui pourrait prédisposer l’épaule de ceux-ci à diverses blessures.

Cette dominante de l’entraînement de la poussée (le mouvement agoniste) aux dépends du mouvement de tirage (le mouvement antagoniste) peut causer une baisse des performance et pire encore des dégâts au niveau des muscles impliqués les plus faibles (pour une revue complète de la littérature scientifique à ce sujet, voir l’article de Baker & Newton en 2004).

C’est à partir d’une étude de Baker & Newton en 2004 sur 42 joueurs de Rugby, et des tests d’équilibre structurel mis au point par Poliquin (1999, 2006) qu’Olivier Bolliet a établit son propre ratio de force entre un exercice de poussée et un exercice de tirage (La Préparation Physique Moderne, 2012).

L’exercice de poussée

Le Développé Couché Anatomique (DCA)

Le choix de l’exercice de poussée est une variante du développé couché traditionnel avec un écartement des mains libre. Comme Charles Poliquin, le coach Bolliet utilise un développé couché avec une prise plus resserrée correspondant à l’écartement entre les deux acromions qu’il a baptisé « le développé couché anatomique ».

En plus de correspondre à un écartement imposé par la morphologie de notre squelette, il présente une spécificité avec de très nombreux gestes sportifs.

Par exemple, pousser devant soi avec un écartement bi-acromial correspond à ce que fait un défenseur en hockey, un rugbyman, et c’est le bloc d’un footballeur Américain, pour prendre quelques exemples en sports collectifs.

C’est la position que l’on prend aussi lorsque l’on veut garder loin de soi son adversaire en Judo ou lorsque l’on veut mettre un direct en boxe. Pousser un bobsleigh ou un poids de 7.2kg se fait aussi aux alentours d’un écartement bi-acromial et en aucun cas avec un écartement entre les mains correspondant à une prise large ou très large que l’on peut parfois voir dans les salles de musculation lors de la pratique du développé couché !

Ce développé couché anatomique correspond au test de référence (valeur : 100%) pour les ratios de force du membre supérieur.

Tous ces tests s’effectuent lentement et avec contrôle sur la phase excentrique (environ 3 secondes).

La phase concentrique est bien évidemment à réaliser le plus vite que vous le pouvez compte tenu de la charge maximale à développer.

L’exercice de tirage

Pronation bi-acromiale

A la différence de Baker & Newton en 2004 et de Poliquin en 1999 et 2006, Bolliet choisit une traction avec une prise en pronation et un écartement bi-acromial entre les deux mains (pour se rapprocher de la pronation et de la largeur de main du développé couché anatomique).

Il l’a baptisé la traction anatomique en pronation. L’athlète doit commencer en haut (il peut monter en sautant ou en grimpant pour ne pas se fatiguer), le menton au-dessus de la barre, et descendre jusqu’à l’extension complète des articulations avant de remonter à la position de départ.

Le ratio optimal Tirage / Poussée

Développé couché anatomique = 100%

 

 

 

 

Traction anatomique en pronation = 112% (poids du corps + charge additionnelle)

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